Cet article est un résumé vulgarisé de la publication “Comment les prophéties autoréalisatrices conduisent au désengagement” de Norbert Alter sur le site d’Harvard Business Review France le 28 octobre 2024. L’article complet est à retrouver ICI.
Nous construisons des ateliers qui favorisent le travail en équipe et accompagnent chaque membre à être force de proposition et à accueillir celles des autres. Tout en se déroulant dans une ambiance apaisante et positive, nos ateliers ont tous des objectifs précis et un programme de travail concret.
La Fresque du Facteur Humain est un atelier ludique qui permet d’aborder en douceur l’enjeu du changement dans une entreprise.
Le coaching accompagne chacun, dirigeant, manager et salarié, pour se sentir plus à l’aise avec les postures facilitant la reconnaissance et l’engagement.
Le monde du travail traverse une période de changement profond. « Démission silencieuse », démotivation, détachement… ces comportements témoignent du désengagement des salariés. Beaucoup se limitent aujourd'hui au strict minimum, appliquant leur fiche de poste à la lettre sans s’investir davantage. Ce phénomène coûte cher aux entreprises et inquiète. Alors, que s'est-il passé ? Et surtout, comment redonner envie de s’engager ?
Les dirigeants et les managers multiplient les initiatives. Ils sont souvent déçus des résultats. Au fond d’eux, une croyance persiste : beaucoup pensent que les salariés sont naturellement peu motivés. Pourtant, la cause du désengagement est ailleurs. En effet, spontanément, les salariés s’impliquent dans leur travail. Mais ils ne se sentent plus écoutés ni valorisés. C’est cette absence de reconnaissance qui les pousse à ne faire que le minimum.
Cette situation illustre la “prophétie autoréalisatrice” de Robert K. Merton : en traitant les salariés comme des personnes peu investies, on finit par créer cette réalité.
Les experts en sciences sociales insistent sur l’importance des pratiques de terrain. Dans le quotidien, le travail réel est bien plus divers et riche que ce qui est formellement défini dans les process. Les salariés, par leur expérience, savent jongler entre productivité et qualité pour adapter leurs actions aux circonstances. Ils font bien plus que suivre des consignes : ils mobilisent des savoir-faire et créent du lien, ce qui donne un sens à leur travail.
Pourtant, ce trésor de compétences est souvent étouffé par des règles parce que les entreprises ont besoin de procédures et parce que beaucoup de hiérarchies fonctionnent encore de façon pyramidale et descendante. Ce système prive les salariés de leur capacité d’ajustement. Résultat : les équipes s’épuisent dans la rigidité et perdent progressivement le goût de l’engagement.
Raymond Boudon, sociologue, explique ce phénomène : il est plus simple, pour certains décideurs, de défendre des process standards que d’encourager des pratiques issues du terrain. Reconnaître la valeur du savoir-faire des équipes reviendrait à valoriser l’expérience plutôt que les recommandations d’experts, ce qui déstabilise les habitudes managériales.
Par ailleurs, beaucoup de managers trouvent une forme de sécurité dans cette rigidité. Si les décisions prises au sommet échouent, ils peuvent imputer la faute au terrain, au lieu de remettre en question la pertinence de leurs stratégies.
Le désengagement croissant n’est ni une simple mode ni un caprice de génération. C’est une réaction au manque d’écoute et de considération.
Les entreprises tentent de réagir en intégrant des événements festifs à leur quotidien. Pourquoi pas ? ...si cela reste ponctuel, sincère et, surtout, si ces actions sont accompagnées d’un travail approfondi pour reconstruire le véritable lien social dans l’entreprise.
Pour cela, il est temps de repenser le management. Adopter une approche plus humaine, reconnaissante, et valoriser le potentiel des équipes permettra aux salariés de retrouver l'envie de s’investir. Plutôt que d’imposer des normes de « bonheur » artificielles, les entreprises gagneront à écouter leurs équipes et à leur accorder plus d’autonomie.
Redonner de la souplesse, encourager l’autonomie et valoriser l’expérience sont autant de moyens de redonner du sens au travail. L’engagement ne peut pas être imposé, mais il peut être inspiré – et cela commence par une véritable reconnaissance.
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